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Je lis, donc, je dis
28 décembre 2015

“ La fille sauvage ” ~ Jim Fergus.

 Des communautés peuvent-elles se comprendre lorsque leurs interprétations de la condition humaine se contredisent à tous les points de vue ? Une culture donnée peut-elle parler d’une autre dans ses termes à elle, sans se croire obligée de se l’approprier brutalement, sans lui renvoyer son image en la refusant tout bonnement ? […] Saurons-nous jamais échapper à nos îlots de province et naviguer d’un monde à l’autre ? ” 

Paul B. Armstrong –
Play And Cultural Differences
Kenion Review NS 13 (Hiver 1991)

____________________

J’ai extrait cette citation de Paul B. Armstrong parmi les trois que Jim Fergus a sélectionné pour commencer son livre, c’est à mon avis celle qui résume le mieux l’ensemble de l’histoire.

Couv cherche midi Jim Fergus roman

 

 

 

 

Résumé

En 1832, au cœur de la Sierra Madre, un chasseur de pumas fait une bien étrange capture : celle de la Niña Bronca, jeune femme appartenant à l’une des dernières tribus apaches vivant à l’état « sauvage » dans les montagnes du Mexique. Devenue bête de foire, ligotée sur le sol glacial d’une cellule, elle ne souhaite plus qu’une seule chose : se laisser mourir. C’est compter sans l’aide miraculeuse de Ned Giles, apprenti photographe qui, accompagné d’une anthropologue, d’un étudiant et de deux éclaireurs indiens, va braver la mort et les dangers afin de ramener l’envoûtante sauvageonne parmi les siens.

 

 📌J’ai lu, j’écris, je dis…  

Oui, j’ai aimé ce livre, il m’a donné envie de relire “ Mille femmes blanches ” que j’avais adoré.

Mention spéciale de félicitations pour le traducteur Jean-Luc Piningre. Depuis quelques  années, les traductions me fatiguent et me laissent pour le coup avec un avis en demi-teinte quant à la qualité de l’histoire.

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Certes, j’ai trouvé un peu long… avant d’arriver aux pieds des montagnes et faire partie de « La Grande Expédition » pour récupérer Fernando Huerta, l’enfant enlevé par les apaches.

Je me pose encore la question aujourd’hui, comment de Chicago, j’ai pu vivre de telles aventures jusqu’à Douglas, au Mexique. Car oui, c’est bien là que tout commence vraiment, le reste n’est qu’un décor qui nous conduit peu à peu à découvrir les personnages.

Tout d’abord et surtout Ned, qui, au fil de ses carnets de notes, nous fait entrer à chaque chapitre dans une nouvelle aventure, à la palette de couleurs, une atmosphère, un regard différent.

La perte de ses parents, son jeune âge (17 ans), son amour de la photographie, un concours de circonstances, je dirais son destin, vont le mener à rencontrer et se lier à des personnalités au caractère bien trempé. Chacun ayant une faille plus ou moins visible. Malgré leurs imperfections, c’est ce qui m’a fait les aimer.

De Big Wade le vieux journaliste, à Tolley l’homosexuel à l’humour ravageur, en passant par Margaret l’anthropologue qui n’a peur de rien , Joseph l’ancien apache scout et Albert son petit-fils, Billy Flower le chasseur de pumas, Harold Browning le serviteur à la classe anglaise, le « petit » Jésus qui a peur de tout mais veut toujours y être, Indio Juan, l’apache fou, Charley Mc Comas, le géant roux devenu Chef Apache respecté & enfin Chidéh « la femme peinte en blanc » ou Daalk’idea ‘aguudzaa, je veux parler bien sûr de “ la fille sauvage ”…

Depuis des lustres j’ai toujours été fasciné par l’univers des indiens d’Amérique, leur culture, leurs croyances, leur sagesse, la magie, tout l’univers qui entoure ces peuples. Et si ce roman démontre bien comment la violence engendre la violence, souvent par incompréhension et non-respect de l’autre, à ne plus savoir qui est le « plus » pire du pire,  il est aussi un formidable espoir.

L’amour est le langage universel, il sait mettre à terre toutes les différences.   

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jim_fergus

Jim Fergus,  est né à Chicago d’une mère française et d’un père américain. Il suit ses études secondaires dans le Massachussetts et obtient son diplôme universitaire en littérature anglaise au Colorado College. Il voyage beaucoup et vit durant ces années dans le Colorado, en Floride, aux Antilles, en Idaho, en France et en Arizona. Durant dix ans il a enseigné le tennis dans le Colorado et la Floride et en 1980 il s’est installé à Rand, un petit village du Colorado afin de commencer à plein temps sa carrière d’écrivain journaliste indépendant.
Actuellement, Jim Fergus partage son temps entre le sud de l’Arizona, le nord du Colorado et la France.

Post-Scriptum :

 

Couv la fille sauvage Jim Fergus Pocket

 

 

Ce livre est sorti aux Editions Le Cherche Midi,

cherche-midi logo

& aux Editions Pocket

 

 

 

 

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