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Je lis, donc, je dis
16 juillet 2018

~ Petit Piment ~ Alain MABANCKOU

Couverture PETIT PIMENT Alain MABANCKOU

Résumé Editeur

Jeune orphelin de Pointe-Noire, Petit Piment effectue sa scolarité dans une institution placée sous l’autorité abusive et corrompue de Dieudonné Ngoulmoumako. Arrive bientôt la révolution socialiste, les cartes sont redistribuées. L’aventure commence. Elle le conduira notamment chez Maman Fiat 500 et ses dix filles, et la vie semble enfin lui sourire dans la gaité quotidienne de cette maison pas si close que ça, où il rend toutes sortes de services. Jusqu’à ce que ce bonheur s’écroule. Petit Piment finit par perdre la tête, mais pas le nord : il sait qu’il a une vengeance à prendre contre celui qui a brisé son destin.

Dans ce roman envoûté et envoûtant, l’auteur renoue avec le territoire de son enfance, et sait parfaitement allier la naïveté et la lucidité pour nous faire épouser le point de vue de ses personnages.

Finaliste du Man Booker Prize International 2015, Alain Mabanckou est l’auteur d’une dizaine de romans dont Verre Cassé (2005) et Mémoires de Porc-épic ( prix Renaudot 2006 ). Son œuvre est traduite dans une vingtaine de langues. Il enseigne la littérature francophone à l’Université de Californie-Los Angeles (UCLA).

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📌J’ai lu, j’écris, je dis…

Je viens de terminer l’histoire de « Petit Piment » et il m’a fait vivre de nombreuses aventures et mésaventures.

Je n’avais jamais lu de livre de Alain Mabanckou.

Alors que j’avançais en terre africaine, Pointe-Noire pour ne pas la nommer, par la voix de son écriture, j’entendais presque celle de Marcel Pagnol à Marseille ou dans ses collines.

Certes, les paysages et les péripéties des personnages des deux écrivains ne se comparent pas, pourtant, au fil des pages, j’écoutais ce parler presque identique, avec parfois quelques éclats de rire qui m’échappaient et s’envolaient deci-delà.

« Petit Piment », orphelin de son état, va devoir affronter les petits et grands « diables » que nous avons tous croisés au moins une fois au détour de notre enfance. Que ce soit à l’école, puis, plus grand, dans la vie. La sensibilité et la fragilité construisent et déconstruisent, nous ne sommes pas tous fait du même bois, Petit Piment finit par en « perdre le nord » ou plutôt, devrais-je dire « le sud ».

Qu’ai-je pu bien penser de ce livre ?

Il faut d’abord que je souligne qu'en tant que lectrice, je suis comme une vieille torpédo au démarrage (sourire), il me faut toujours un peu plus de temps comparé à d'autres lecteurophages pour vraiment entrer dans l’histoire.

Avec celui-ci, je suis allée plus rapidement car l’écriture est belle. Bien qu’ils soient peu nombreux, j’ai eu du mal avec les passages où l’auteur parle politique. Et j’ai définitivement renoncé à enregistrer les noms et prénoms à rallonge que seul un africain peut arriver à garder en mémoire. Ne serait-ce que celui de Petit Piment « Tokumisa Nzambe po Mose yamoyindo abotami namboka ya Bakoko » soit en français « Rendons grâce à Dieu, le Moïse noir est né sur la terre des ancêtres »…

Si vous voulez passer un agréable moment, avoir un aparté avec l’enfance, lisez ce livre, il est extra !

© Chronique Nathalie  ~ 16 juillet 2018 ~ 18 :19

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Alain Mabanckou PROFIL AUTEUR

Alain Mabanckou

passe son enfance dans la ville côtière de Pointe-Noire où il obtient un baccalauréat en Lettres et Philosophie au Lycée Karl-Marx. Il s’oriente alors vers le droit, sa mère souhaitant qu’il devienne magistrat ou avocat. Après un premier cycle de droit privé à l’Université Marien-Ngouabi à Brazzaville, il obtient une bourse d’études et s’envole pour la France à l’âge de 22 ans, avec déjà quelques manuscrits dans ses affaires, des recueils de poèmes pour la plupart, qu’il commencera à publier trois ans plus tard.


Après un DEA de droit à l'Université de Paris-Dauphine, il travaille une dizaine d'années dans le groupe Suez-Lyonnaise des Eaux, mais se consacre de plus en plus à l'écriture avec la parution en 1998 de son premier roman Bleu-Blanc-Rouge qui lui vaut le Grand Prix Littéraire de l'Afrique noire. À partir de cette date, il ne cessera de publier avec régularité, aussi bien de la prose que de la poésie. C'est surtout le roman qui le révèle au grand public, avec notamment Verre cassé, unanimement salué par la presse, la critique et les lecteurs ; puis Mémoires de porc-épic qui lui vaut en 2006 l'obtention du Prix Renaudot. Les deux romans sont parus aux éditions du Seuil, respectivement en 2005 et en 2006.

Écrivain en résidence en 2002, il enseigna la littérature francophone à Ann Arbor pendant trois ans avant d'être remarqué par l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) qui l'invite d'abord comme Visiting Professor en 2006 puis le nomme Professeur titulaire (Full Professor) de littérature francophone en 2007. Il vit aujourd'hui à Santa Monica, en Californie.

Ses œuvres sont traduites dans une quinzaine de langues dont l’anglais, l’américain, l’hébreu, le coréen, l’espagnol, le polonais, le catalan et l’italien. Verre cassé a fait l’objet de plusieurs adaptations théâtrales.

En 2007 reparaissent les écrits poétiques d'Alain Mabanckou, chez Points-Seuil, sous le titre de Tant que les arbres s’enracineront dans la terre, ainsi que le livre qu’il consacre à l’écrivain James Baldwin, Lettre à Jimmy (Fayard), à l’occasion du vingtième anniversaire de la mort de l’écrivain américain. En 2008 Alain Mabanckou a traduit de l'anglais au français le jeune prodige des lettres américaines, Uzodinma Iweala, d'origine nigériane, auteur de Beasts of no nation, (Bêtes sans patrie, Éd. de L'Olivier). Le roman Black Bazar, paru aux Éditions du Seuil le 8 janvier 2009 a été classé parmi les 20 meilleures ventes de livres en France  dans les listes de L'Express, du Nouvel Observateur et de Livres Hebdo. Demain j'aurai vingt ans, roman paru en 2010 marque son entrée dans la collection Blanche des éditions Gallimard. Cette œuvre a été couronnée par le Prix Georges Brassens 2010.

Dans un entretien de 2009 avec Evene.fr, il souligne que « le danger pour l'écrivain noir est de s'enfermer dans sa "noirceur", comme dirait Frantz Fanon. Il ne s'agit pas de tomber dans le piège de l'affrontement basique entre la civilisation noire et blanche. L'autocritique est essentielle si l'on veut ensuite poser un regard juste sur le reste du monde ».
C'est ce qui se dégage dans son essai Le Sanglot de l'homme noir, paru chez Fayard en janvier 2012 et classé dans les meilleures ventes d'essais et documents (palmarès de L'Express et Tite-Live)

En 2010 Alain Mabanckou a été nommé par décret du Président de la République française au grade de Chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur.

En 2012 l'Académie française lui a décerné le Grand Prix de littérature Henri Gal (prix de l'Institut de France doté d'un montant de 40.000 euros et qui couronne l'ensemble de l'oeuvre d'un écrivain).

En 2013 la Fondation Prince Pierre de Monaco salue l’ensemble de son œuvre.

Après vingt-trois ans d’absence, Alain Mabanckou est retourné à Pointe-Noire, ville portuaire du Congo : l'écrivain évoque ce retour dans Lumières de Pointe-Noire, paru en janvier 2013 aux Editions du Seuil - Collection Fiction & Cie.

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Ce livre est sorti aux Editions du Seuil

 Seuil Editions

 

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